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Discographies

INTEGRALE DES 20 MOTETS DE CAMILLE SAINT-SAËNS

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1. Ave Maria Motet n°4 pour choeur à voix égales à l’unisson
2. O Salutaris Motet n°2 pour choeur à voix égales à l’unisson
3. Ave Verum Motet n°9 pour choeur à deux voix égales
4. Ave Maria Motet n° 10 pour choeur à deux voix égales
5. Ave Verum Motet n° 16 pour choeur à quatre voix égales
6. O Salutaris Motet n° 8 pour choeur à deux voix égales
7. Deus Abraham Motet n° 7 pour choeur à voix égales à l’unisson
8. O Salutaris Motet n° 14 pour choeur à trois voix mixtes
9. Tantum Ergo Motet n° 18 pour choeur à huit voix mixtes
10. Ave Maria Motet n° 3 pour choeur à vois égales à l’unisson
11. Sub Tuum Motet n°11 pour choeur à deux voix égales
12. O Salutaris Motet n°13 pour choeur à trois voix mixtes
13. O Salutaris Motet n°1 pour choeur à voix égales à l’unisson
14. Ave Verum Motet n°17 pour choeur à quatre voix mixtes
15. Ave Maria Motet n°5 pour choeur à vox égales à l’unisson
16. Benedictus Motet n°12 pour choeur à deux voix mixtes
17. Veni Creator Motet n°19 pour choeur à quatre voix égales
18. Inviolata Motet n°6 pour choeur à voix égales à l’unisson
19. Tantum Ergo Motet n°15 pour choeur à trois voix égales
20. Tollite Hostias Motet n°20 pour choeur à quatre voix mixtes

Maîtrise Saint Louis de Gonzague de Paris

Si certains de ces vingt motets sont connus, le Benedictus et le très célèbre Tollite Hostias, du fait qu’ils sont repris de l’Oratorio de Noël, la plupart des autres ne sont entendus que rarement, voire jamais. C’est en tous cas la première fois que le recueil est enregistré dans son intégralité.
Le petit motet est un genre très prisé en France depuis longtemps. De la période médiévale à nos jours il n’est guère de compositeurs qui ne s’y soient essayés. Saint-Saëns reprend ainsi le fil d’une tradition qui a eu son heure de gloire à Versailles aux XVIIe et XVIIIe siècles. La coupure, due à la période mouvementée que fut la Révolution Française et à la prépondérance de la musique italienne durant le Premier Empire, ne permit pas à ce genre musical d’art sacré d’éclore au début du XIXe siècle. Mis à part quelques motets de Lefébure-Wely et sans doute de quelques maîtres de cette époque, il faut attendre la renaissance des maîtrises pour que le motet revienne au goût du jour. Aussi ces motets de Saint-Saëns sont-ils une sorte de petite bible musicale du genre. Du reste, ce grand organiste de La Madeleine trouve dans ce genre musical l’opportunité de faire éclore son goût prononcé pour la forme classique, tout en encaissant la veine mélodique venant de l’opéra. Cette forme du motet classique flattait aussi son penchant pour l’avènement d’une école nationale de musique française. La fameuse Société Nationale de Musique est venue couronner cette tâche, qu’il s’était assigné. Le langage harmonique de ces motets, même s’il reste tonal, fraye avec la modalité et annonce plus d’une fois les audaces harmoniques de Gabriel Fauré. Sont à noter en outre les dédicaces de chacune de ses pièces à l’un ou l’autre de ses amis (es) musiciens ou non, de la célèbre « Pauline Viardot » à  » Monsieur l’Abbé Frantz Liszt ». La version pour chœur et orgue de ces motets, présentée dans cet enregistrement, procède d’un parti pris esthétique. Quand on connaît le niveau remarquable, en ce temps, de la Maîtrise de La Madeleine à Paris, celle-là même qui créa le Requiem de Fauré, nous pouvons très bien imaginer ces œuvres, pour certaines assez virtuoses, interprétées par les membres de ce chœur d’enfants qui chantaient, le plus souvent, en compagnie des artistes de l’Opéra de Paris ou de l’Opéra Comique.